LA CONDOTTA
Le Sicilien
Le Sicilien, c'est Don Pèdre, un jeune seigneur jalousement amoureux de son ancienne esclave Isidore, qu'il a récemment affranchie afin de pouvoir l'épouser, mais la jeune femme n'est pas certaine d'accepter ce mariage. En effet la jalousie de Don Pèdre est telle qu'il l'enferme dans sa maison et lui interdit de sortir seule. Cela n'empêche pas Adraste, jeune seigneur français, de tomber follement amoureux d'Isidore lors de l'une de ses sorties. Mais comment savoir si ce sentiment est réciproque?
Secondé par son esclave Hali, Adraste essaie d'envoyer des messages à Isidore. Ils devront redoubler d'inventivité pour franchir tous les obstacles mis en place par le jaloux et obtenir le consentement d'Isidore. Aimée par deux hommes radicalement différents, lequel choisira-t-elle de suivre?
Méduses
Un beau jour, ou peut être une nuit. Dans le giron familial ou à l’extérieur. Par un.e proche ou un.e parfait.e inconnu.e. Un.e enfant sur cinq est victime d’agression sexuelle. Nous connaissons tous.tes plusieurs victimes piétinnées, objectifiées et condamnées au silence par la honte. Et nous fermons les yeux, leur silence nous arrange, il nous permet de ne pas regarder en face l’horreur, de ne pas être pétrifié.e.s par le regard accusateur de Méduse.
Avec une équipe soudée de six acteur.rice.s, dont un danseur, j’ai rassemblé les matériaux pour que nous créions ensemble un spectacle en résonance avec notre époque. Faire résonner les mythes fondateurs, les contes de notre enfance avec les faits divers sordides qui envahissent l’humanité, peu importe le genre, la classe sociale ou le lieu géographique. En tant que metteuse en scène, pour ce projet extrêmement fort, je veux procéder à une écriture de plateau : confronter l’ensemble de l’équipe à tous les éléments rassemblés et tenter de voir par des exercices au plateau (études inspirées du travail de Vassiliev, réflexions plastiques, improvisations, expériences chorégraphiques, propositions personnelles des comédien.ne.s, travail sonore...) comment se tisse à travers cette rencontre des corps et des sujets, une forme d’écriture, née du jeu, pour le jeu, qui rende compte de ce continent méconnu qu’est le corps abusé.