​LA CONDOTTA
Festival y en a m'Art
À l'angle de la rue des martyrs et de la rue André Gill se trouve un lieu étrange, un lieu particulier: le People Drugstore. On se rend au People Drugstore pour boire une bière ou pour jouer aux échecs, mais surtout pour vivre une expérience humaine et partager du temps entre amis ou et/ou avec de parfaitss inconnus.
Et du 5 novembre au 6 décembre, le People Drugstore accueille le Festival y en a m'art.
Un festival d'expression artistique pour déouvrir les oeuvres de margot Sebban et Montana Azuelos, pour découvrir ou redécouvrir: La recherche du temps perdu, et surtout pour experimenter un nouveau type de cinéma.
Georges on my mind
Margot Sebban
Georges on my mind, c'est la déclinaison d'une seule et même personne voyageant entre les lignes folles de son imagination.
Elle finira par lui donner un nom à lui, ça sera Georges. Sa première planque. Georges lui, se débrouille comme il peut pour se comprendre lui même, heurtant sans cesse de nouveaux visages, des faces cachées de ses emotions.
C'est surtout pour ne pas oublier qu'il est ce les autres l'ont fait devenir, et qu'il n'existe qu'à travers leurs yeux. C'est toujours dans un excès de folie d'une main gauche oubliée qu'il vient presque seul se jeter sur le papier.
Tenter comme il peut - lui aussi - d'exister.
Du 5 au 25 novembre
Montana Azuelos
Montana Azuelos
Montana Azuelos, c’est le titre éponyme que j'ai choisi pour ma première exposition à Paris. Paris qui a créé Montana et l’a laissée s'envoler vers son rêve.
Montana qui dessine avec ses sentiments et son amour pour la ligne et les couleurs. Dessiner chez elle, c’est comme danser, utiliser tous ses membres; pourtant elle n'a jamais su aligner deux pas. Elle décide donc d'aligner des lignes qu'elle compte, organise et jette.
Le freestyle de Montana c'est l'aquarelle dans ses dessins pour ensuite passer à de l'huile dans ses tableaux. Des huiles, il y en a trois dans cette exposition. Début d’une série qu’elle souhaite prolonger car son coeur y est lancé.
Du 26 novembre
au 16 décembre
Café Proust
Damien Delaunay
Chez les Verdurins, on ne soupe pas, on y a toujours son assiette prête. De même, on ne dîne qu'entre amis, entre copains. Les membres du groupe très fermé des Verdurins (dirigés par Mme Verdurin) sont appelé les disciples.
C'est dans ce milieu que Charles Swann, un grand esthète et ami de la famille du narrateur, habitué des dîners chez le prince de Galles ou la duchesse de Guermantes est introduit par sa nouvelle amie, Odette de Crécy, cocotte parisienne avec laquelle il a une aventure -encore une. Car Swann est un grand coureur de jupons. Mais Swann a des doutes sur la fidélité d'Odette, et nous suivons ce personnage dans les méandres de la jalousie maladive. Allant jusqu'au délire.
A la différence des autres volumes de la Recherche, celui-ci ne suis pas un point de vue interne. Car le narrateur nous emmène dans une histoire qui lui a été contée.
Dans cette histoire d'amour et de jalousie, l'humour est plus présent que dans le reste de la recherche du temps perdu. Notamment, la critique des petits salons comme celui des Verdurins est cruellement fine et drôle.
Charles Swann ainsi que le narrateur sont des personnages névrosés, mais d'une intelligence rare; ce qui nous permet, à travers le prisme de leurs pensées, d'accéder à une vision très large de la plupart des situations exposées. Ces deux personnages, dans leur folie sont au courant qu'ils sont fous, et c'est avec délectation que nous suivons leurs aventures. Dans le cas présent celles de Swann.
Jamais complaisant avec ses personnages, Proust aime à toujours nous montrer le monde à la façon d'un kaléidoscope, ce qui ne les rend jamais détestables, mais toujours pleins de ce qui fait l'humain: à la fois magnifiques et grotesques.
Il n'est absolument pas nécessaire de connaître ou d'aimer Proust pour apprécier ce roman. Et nous espérons pouvoir grâce à ce café Proust vous faire entrer dans son univers complexe; aussi bien onirique que percutant.